Sur l'initiative de la Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine et Homécourt, de la Société des Hauts Fourneaux et Fonderies de Pont à Mousson et de la Société des Aciéries de Micheville et en particulier sous l'impulsion de MM. Théodore LAURENT, Camille CAVALIER et Emile FERRY, fut constitué le 1er avril 1919 la Société d'Etudes et d'Entreprises industrielles d'Alsace-Lorraine qui, au cours de son assemblée générale extraordinaire du 18 novembre 1919 pris le nom de Société Lorraine des Aciéries de Rombas. Le 1er janvier 1920, cette société pris possession des mines et usine de Rombas et Maizières.
De 1920 à 1939
L'incorporation dans l'économie française de l'industrie sidérurgique de Lorraine annexée ne se fit pas sans difficultés. Les installations de cette industrie ètaient fatiguées par une exploitation intensive et devaient être remise en état. Ce fut ensuite une crise des approvisionnements et notamment du coke. Les premières années furent pénibles pour Rombas comme pour l'ensemble de la profession. Mais la société surmontait ces difficultés et atteignait en 1928-1929 son maximum de production tandis que le programme de modernisation se traduisait, en particulier, par la reconstruction de 4 hauts fourneaux, le remplacement de l'aciérie Thomas, l'installation d'un train continu à billettes.
Rombas ouvrait un port à Richemont sur le canal des mines de fer de la Moselle, amorce d'une liaison fluviale jusqu'au Rhin.
Pendant ces 20 années, non seulement Rombas améliorait ses propres installations et devenait un outil puissant et moderne, mais encore la Société prenait des participations, fondait des filiales et se ramifiait dans les différents secteurs qui touchent directement son activité.
De 1940 à 1950
En septembre 1939, Rombas met toute sa puissance de production à la disposition du pays en guerre. Mais le 14 juin 1940, les autorités militaires ordonnent l'évacuation. Les Allemands, dès leur arrivée, éliminent la totalité du personnel dirigeant, mettent les usines sous-séquestre et désignent un commissaire-gérant. C'est alors, pour l'ensemble de la Société, une douloureuse période d'attente au cours de laquelle l'espoir n'a jamais été perdu. A Rombas, la résistance à l'occupation entraîne déportation, internements et expulsions. Ainsi se passent quatre années silencieuses, pendant lesquelles cependant la firme existait toujours sous le même nom; si bien que, sous des cieux différents Rombas demeurait.
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Puis ce furent septembre-novembre 1944, la Lorraine libérée de l'occupation allemande, l'usine de Rombas retrouvée, non pas à proprement parler sinistrée, mais profondément usée et souffrant d'une insuffisance d'entretien dont les répercussions se firent sentir plusieurs années. Production de lingots d'acier 1945 - 125 000 tonnes 1949 - 580 000 tonnes |
Au premier janvier 1950, après trente ans d'existence, la Société Lorraine des Aciéries de Rombas, fière de son passé, regarde avec confiance vers un avenir riche de promesses. Mais cet avenir ne se déroulera pas sous la même raison sociale, ni dans le même cadre. C'est, en effet, au cours de l'année 1950, que les dirigeants des trois Sociétés fondatrices de Rombas: Hauts Fourneaux et Fonderies de Pont à Mousson, Forges et Aciéries de la Marine & Homécourt, Aciéries de Micheville, ont estimés que les impératifs de rationalisation et de concentration accentués par les planifications nationales et internationales du monde économique actuel, conduisaient à une fusion, dans une même Société, des mines de fer et usines sidérurgiques du même groupe. C'est ainsi qu'est née le 28 décembre 1950 "l'Union Sidérurgique Lorraine" SIDELOR
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