L'Usine de Rombas reçoit son minerai des mines de Sidélor situées à moins de 30 kilomètres de l'usine. Ce minerai appelé "minette" est riche en phosphore et contient suivant les couches exploitées, 30 à 34% de fer sur sec, plus ou moins oxydé à l'état d'oolithes. Sa gangue est, selon les mines, de nature calcaire ou siliceuse.
Livré par trains complets en wagons particuliers, le minerai arrive à l'usine par la SNCF ou, pour les mines les plus voisines, par voie privée. Préconcassé à la mine à la dimension de 200 mm, ce minerai est concassé à nouveau puis criblé à son arrivée à l'usine dans une installation pouvant traiter 18.000 tonnes par jour. Des bandes transportent ensuite directement les morceaux de 25-80 mm aux accumulateurs des hauts fourneaux et les fines vers les ateliers d'agglomération de minerai qui comportent:

• un parc d'homogénéisation de 4 tas de 50.000 tonnes où les fines de minerai sont disposées en couches horizontales puis reprises par tranches verticales (juillet 1963)
• une agglomération à fours tournants d'une capacité de 2.500 tonnes par jour traitant, outre les fines, les poussières de gaz ou de toitures, les projections et les pailles de trains (laminoirs)
• une agglomération sur grille ayant une surface de chauffe de 196 m2 et une capacité de 4.500 tonnes par jour (juillet 1963)

Les agglomérés repris par bande ou chaîne transporteuse sont dirigés vers les accumulateurs des hauts fourneaux.
Rombas reçoit tout son coke de l'extérieur par trains de wagons particuliers circulant sur la SNCF. Les Houillères de Lorraine sont le fournisseur principal, mais des tonnages importants arrivent également du Nord de la France, de la Ruhr et de la Hollande.
Pour la chaux, matière première indispensable à la fabrication de l'acier Thomas, l'usine trouve l'essentiel de son approvisionnement dans ses fours à chaux de la Meuse.

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